Associé d’Eurogroup Consulting depuis dix-neuf ans et spécialiste du secteur bancaire, Rémi Legrand est élu président de Consult’in France, ex-Syntec management. Il devra faire évoluer le secteur du conseil et les consultants. Objectifs : plus d’attractivité, notamment pour les générations Y et une capacité de transformation accrue des entreprises, mais aussi des professionnels du conseil eux-mêmes. Et échapper ainsi au risque du conformisme et de la méthode unique que stigmatisait Francis Rousseau, co-fondateur et ancien dirigeant d’Eurogroup.
Rémy Legrand, Eurogroup, président de Consult’in France
Il succède ainsi à Hervé Baculard, qui achevait son second mandat à la tête de l’ex « Syntec Conseil en Management » et avait contribué à définir une nouvelle stratégie pour l’association professionnelle.
Le reste du bureau est composé d’une trésorière (Valérie Ader – Colombus Consulting) et de quatre vice-présidents (Olivier Marchal – Bain & Company ; Matthieu Courtecuisse – Sia Partners ; Patrick Ferraris – Capgemini Consulting ; Laurence Sauder – IFAS).
Les orientations du nouveau président issu d’Eurogroup
Priorité à la jeunesse
Le métier de consultant et les sociétés de conseil attirent chaque année de nombreux jeunes diplômés. La digitalisation des entreprises, les nouveaux modèles économiques et modes d’organisation du travail et les aspirations de la génération Y sont des accélérateurs de ce phénomène.
Il s’agir aujourd’hui de renforcer cette attractivité des métiers du conseil pour attirer les jeunes talents et les fidéliser (dans un air du temps qui privilégie « l’intermittence « et incite parfois au nomadisme).
Selon une étude réalisée par l’association professionnelle, quelque 4.000 jeunes diplômés devraient d’ailleurs devenir consultant au cours de la seule année 2016. Notons cependant que ce chiffre varie peu d’année en année et annonce avant tout une volonté de la profession.
L’intégration complète des nouvelles technologies
Les médias et les entreprises parlent beaucoup de digitalisation, mais les projets de transformation par le digital émergent seulement maintenant et avec eux les spécialistes de ces enjeux dans l’entreprise.
la profession du conseil et l’ensemble des consultants doivent s’adapter à ce changement plus radical qu’il n’y paraît (nouvelles technologies, nouveaux modèles business et sociaux, nouveaux usages et comportements, …) pour pouvoir accompagner leurs clients de manière pertinente et fidéliser les nouvelles générations.
De nouveaux marchés à conquérir
Comme dans la profession de foi de Consult’in France Pojet de Pacte des services http://www.pacteservices.com/download/Brochure_PacteServices.pdf) le nouveau président propose des objectifs de développement de la profession : notamment les ETI (où les grands du conseil sont par construction peu présents) et le secteur public. Sur ce marché concurrentiel, les administrations centrales et collectivités territoriales font figure d’opportunités à saisir, sans oublier néanmoins le poids des cycles électoraux sur leur décision et leurs achats.
Une visée européenne
« Je crois fondamentalement que le conseil n’est pas qu’une activité nationale. C’est une activité internationale, et, en ce qui nous concerne, avant tout européenne», annonce Rémi Legrand.
Cette vérité s’impose à tous les consultants et concerne plus spécifiquement les équipes ou les entités conseil des grands groupes internationaux (les stratèges, les Big, les intégrateurs…) mais aussi les cabinets spécialisés ou de niche.
Elle rejoint également l’objectif de développement de l’association professionnelle elle-même qui pourrait ainsi se rapprocher de ses homologues européens et gagner en force de frappe.
Un peu d’histoire
Quartier libre est une structure à mi-chemin entre le cabinet de conseil en management et en stratégie, le coaching et le think tank. Originale, elle entend aider les dirigeants d’entreprise à recréer une vision à long terme. Le credo de Francis Rousseau : introduire le grain de sable qui grippe la mécanique, mais va ce faisant la faire tourner autrement et créer du changement.
Francis Rousseau se tenait à l’écart des organisations professionnelles pour échapper au conformisme et la méthodologie unique (« agir sans pensée créative ») avec la conviction profonde que « développer une stratégie exige une singularité ».
Sa méfiance envers « les ordres » ou associations professionnelles dans le cas de Syntec rejoignait ainsi une méfiance envers l’ordre tout court. « Ordre n. m. Situation insupportable proche de la mort. Organiser, ce n’est pas mettre de l’ordre, c’est mettre de la vie. »
Nul doute que Rémy Legrand saura se souvenir de ces convictions et de cet équilibre à tenir dans sa présidence de Consult’in France.
Eurogroup communiqué de presse nomination de Rémy Legrand
http://www.eurogroupconsulting.fr/actualites/espace-presse/communiques/remi-legrand-nomme-president-de-consultin-france
Rémy Legrand fixe un nouveau cap pour Consult’in France
Francis Rousseau, agitateur d’idées, Gaëlle Ginibrière pour Consultor, portail du conseil en stratégie-10/10/2013
image: http://business.lesechos.fr/images/2016/08/10/213281_remi-legrand-fixe-un-nouveau-cap-pour-consult-in-france-web-tete-0211193255589_660x352p.jpg
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