Les Echos et Roland Berger s’allient pour créer une offre unique de services et accélérer la croissance de startups en échange de parts de capital dans leurs sociétés. Les startups ont accès au conseil stratégique de Roland Berger, aux réseaux et gagnent en visibilité presse et digitale.
Une offre pour les start up : échange medias et conseil contre capital
Le Groupe Les Echos-Le Parisien et Roland Berger s’unissent aujourd’hui pour proposer une offre étendue de services médias et conseil pour plus d’impact business, sans impacts sur la trésorerie des startups.
En échange de parts de leur capital, celles-ci peuvent ainsi :
- gagner en visibilité en ayant accès à la presse, à des publicités, plateformes de services et bases de données pouvant toucher des millions de clients / partenaires potentiels,
- bénéficier d’un conseil en stratégie personnalisé en fonction de leurs besoins (Marketing et ventes, Organisation / Process, Financement, Croissance, Expansion internationale…) grâce à l’expertise stratégique et sectorielle de Roland Berger,
- accéder à un large réseau de clients et de partenaires potentiels en France et à l’international grâce à Roland Berger, à son écosystème de partenaires Terra Numerata et aux Echos Solutions. »
Un concept novateur
Ce procédé fait son chemin en France. Le Groupe Les Echos lui-même a investi dans la plate-forme de financement participatif de PME Lendopolis et estime que cela a aidé cette dernière à émerger parmi ses concurrents. Reworld Medias (« Marie France », « Be », « Télé Magazine », etc.) a lancé en 2014 un fonds de 20 millions d’euros de « medias for equity ». TF1, M6 et NextRadioTV se sont aussi lancés dans l’aventure avec des prises de participation. Christophe Montague, du fonds spécialisé 5M Ventures, leader en la matière, estimait en mars que le secteur pesait de 20 à 30 millions d’euros dans l’Hexagone, contre « plusieurs centaines de millions en Allemagne », mais qu’il allait tripler en trois ou quatre ans.
Le montage
Pour mettre en place cette offre, Le Groupe Les Echos / Le Parisien et Roland Berger créent ensemble une société qui prendra des participations au capital de startups sélectionnées pour leur potentiel de croissance et de rentabilité par un comité d’investissement commun. Cette société investira de 300K€ à 1M€ dans des startups françaises ou ayant des souhaits d’expansion en France. Elle a vocation à s’ouvrir à d’autres associés à moyen terme, afin d’élargir la gamme de services pour les startups.
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200 consultants en France, 2500 dans le monde. Roland Berger Strategy Consultants possède 51 bureaux implantés dans 36 pays. Actionnariat : 250 Partners, dont 27 à Paris
Un cabinet d’abord européen
Roland Berger est le premier cabinet de conseil en stratégie originaire d’Europe (en taille). Le cabinet a été fondé par Roland Berger en 1967 à Munich qui a quitté la présidence en 2010. Le bureau de Paris fêtera ses 25 ans en 2016.
Roland Berger a connu un énorme succès en Europe, spécifiquement en France et en Allemagne et est souvent présenté comme le 4ème grand des conseils en stratégie. RB est très présent dans la banque, l’énergie, la grande distribution, le Private equity notamment.
Une stratégie d’expansion qui bute sur la question du financement
Pour financer les investissements nécessaires à sa croissance, Roland Berger a d’abord fait entrer à son capital la Deutsche Bank, minoritaire puis majoritaire à plus de de 75 % en 1988. Cet accord s’est heurté à la réglementation de la Banque Fédérale américaine qui n’autorise pas les filiales de banque à pratiquer l’activité de conseil. Les Partners ont donc dû racheter les parts de la Deutsche Bank en 1998 et 2000.
Au début des années 2010, RB a à nouveau développé une stratégie d’expansion en ouvrant des bureaux en Amérique latine, au Moyen Orient, en Afrique et en Asie et s’est lancé sur le marché Nord-américain, notamment grâce au secteur de l’automobile. Cette stratégie s’est appuyée sur une levée de capital (provenant notamment de Roland Berger lui-même). Mais cette recherche de financement a poussé début 2011 la société à chercher à s’adosser à des leaders du secteur.
Un mariage raté avec Deloitte
De 2011 à 2014 après de nombreuses tentatives de rapprochement avec Deloitte Roland Berger a choisi de conserver son indépendance, probablement au dépens d’une partie de sa croissance et en adoptant une cure d’austérité.
L’arrivée de Charles-Edouard Bouée
Cette nouvelle orientation a coïncidé avec l’arrivée à la tête de la société de Charles-Edouard Bouée, aujourd’hui l’un des seuls patrons français d’une entreprise allemande réputée.
Le bureau parisien a connu une forte croissance depuis le début des années 2000 avec l’arrivée d’associés seniors d’AT Kearney et d’Oliver Wyman Financial Services. D’autres événements l’ont affaibli : spin-off (Archery Consulting) sur l’offre Aéronautique-Défense, offensive du BCG (4 Partners) et mouvements au sein de l’équipe Services Financiers fin 2015.
Le groupe les Echos- le Parisien et Roland berger s’allient pour créer une offre unique de services for equity adressée aux startups – communiqué de presse 16 Juin 2016
http://www.rolandberger.fr/actualites/2016-06-17-Services_for_Equity.html
« Les Echos » et Roland Berger lancent un fonds de « medias for equity », Nicolas Madelaine 21 juin 2016 http://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/0211040865100-les-echos-et-roland-berger-lancent-un-fonds-de-media-for-equity-2007482.php
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